La question environnementale est aujourd’hui l’affaire de tous, et ce, dans tous les domaines. Dans l’industrie du textile aussi, l’écologie est de plus en plus intégrée dans le processus de fabrication des vêtements de protection. On trouve donc aujourd’hui sur le marché des équipements de protection individuelle (EPI) et vêtements de travail fabriqués d’une manière plus durable ; ceci sans compromis sur le confort et la sécurité. On parle alors de tenues de travail écologiques. De quoi s’agit-il réellement ? Quelles sont les matières utilisées et quelle tenue de travail est produite de manière écologique ?
Tenues de travail écologiques : qu’est-ce que c’est ?
Dans certains secteurs d’activité, les équipements de protection individuelle (EPI) et les tenues de travail appropriées sont incontournables. Ils permettent en effet à de nombreux professionnels de se protéger contre toute sorte de risque lié à leur activité et d’avoir le confort nécessaire pour bien travailler. On peut citer par exemple les bottes de sécurités obligatoires dans certains secteurs d’activité.
Il faut donc savoir que les marchés publics des vêtements pour le travail sont évalués chaque année à près de 2 milliards d’euros dans toute l’Europe. Et de la production à la fin de vie, le secteur textile est source de nombreux impacts sociaux et environnementaux. Selon l’ADEME, l’industrie du textile émet à elle seule près de 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. Par ailleurs, 4 % de l’eau potable disponible dans le monde est utilisée pour produire les vêtements. Pour produire un simple jean, par exemple, il faut utiliser 7 000 litres d’eau ; une quantité non négligeable qui pourrait alimenter plusieurs personnes dans le monde. Tout ceci pour vous dire qu’il est primordial d’adopter une démarche respectueuse de l’environnement en se tournant vers des tenues de travail écologiques et durables.
Il s’agit tout simplement de tenues de travail fabriquées à partir de matériaux durables, de matériaux recyclés ou de déchets issus d’autres industries afin de protéger l’environnement. On parle également de tenues de travail écologiques pour désigner des vêtements qui requièrent moins de matières premières pour la fabrication ou au cours de l’emballage. Il s’agit enfin de vêtements qui peuvent être éliminés ou recyclés facilement.
Quels sont les matériaux utilisés pour la fabrication des tenues de travail écologiques ?
Comme son nom l’indique, une tenue de travail doit permettre à celui qui la porte d’être dans un certain confort. À ce propos, elle se doit d’être non seulement flexible pour faciliter les mouvements, mais elle doit également pouvoir absorber correctement la transpiration pour une longue journée de travail. De plus, en fonction du secteur d’activité, elle doit avoir une bonne résistance à l’effort et aux déchirures. C’est la raison pour laquelle les tenues de travail écologiques sont produites à partir de matériaux naturels et synthétiques.
En ce qui concerne les matériaux naturels, il s’agit en grande partie :
- du coton ;
- de la laine ;
- du cuir ;
- de chanvre ;
- et autres plantes cultivées sans pesticides ni engrais.
Pour les matériaux synthétiques, les fabricants utilisent généralement du polyester et du nylon.
Notons que chaque matériau présente des avantages et des inconvénients. Ce sera donc à vous de faire un choix en fonction des contraintes liées à l’activité que vous menez. Le coton par exemple est connu pour sa perméabilité à l’air, mais il est beaucoup plus fragile. Il peut donc vite se déchirer. La laine est beaucoup plus résistante avec une bonne capacité de conservation de la chaleur. Le cuir aussi est très connu pour sa durabilité, mais il est peu absorbant. Le polyester et le nylon sont résistants et flexibles, mais peuvent se déchirer et ils sont peu absorbants.
Enfin, prenez toujours la peine de vérifier si les matériaux utilisés dans la confection de la tenue de travail écologique sont recyclés (avant l’usage) ou recyclables (après l’usage) avant de faire votre choix.
Comment reconnaître une tenue de travail écologique ?
Nous avons déjà eu à l’évoquer, les pratiques traditionnelles de production de l’industrie textile sont préjudiciables à l’environnement. C’est ce qui explique notamment pourquoi les vêtements de travail écologiques sont devenus très populaires ces dernières années. Cependant, il faut faire assez attention, car certains fabricants utilisent le label « vêtement écologique » pour vendre leurs productions, même si ce n’est pas toujours le cas. Mais comment reconnaître une tenue de travail écologique ?
Il faut retenir que les tenues de travail écologiques sont celles qui sont respectueuses de l’environnement, mais surtout des animaux. Comme indiqué un peu plus haut, elles doivent être fabriquées à partir de matériaux recyclés ou recyclables. Ensuite, il est recommandé de vérifier le lieu de fabrication du vêtement. Il s’agit en effet d’un bon indicateur des conditions de travail des ouvriers. À ce propos, notons que les pays comme la France, l’Espagne ou encore l’Italie sont considérés comme des lieux « sûrs » pour de productions écologiques.
Enfin, il y a les labels qui permettent de certifier qu’il s’agit bel et bien d’une tenue de travail écologique. Actuellement, il existe 3 grands labels internationaux qui permettent de se retrouver facilement. Il s’agit des labels :
- GOTS (Global Organic Textile Standard) : label dont les critères permettent de garantir un mode de production écologique et socialement responsable. Il ne s’intéresse qu’aux fibres naturelles et permet de certifier que le vêtement est sécurisé pour la santé de ceux qui vont la porter.
- GRS (Global Recycled Standard) : est un label dont les critères permettent de certifier le caractère « recyclé » d’un produit. Mais ce n’est pas tout ! Il s’intéresse également à la chaîne de contrôle du vêtement ainsi que les pratiques sociales et environnementales.
- Oeko-Tex : label avec des normes pour certifier les qualités sanitaires et écologiques des textiles et des cuirs. Il est utilisé pour garantir l’absence de produits toxiques pour le corps, mais aussi pour l’environnement.